QUELQUES Jugements, ou : la paille et la poutre…

 

retour table Congo 

 

 

Quelques jugements.

Conclusion.

 

 

Sur la mendicité

 

Je parlais de mendicité, plus haut. Il n’est pas jusqu’au comportement de nos hôtes, famille et proche, qui ne pourrait pas être qualifié de mendicité. De celle qui gesticulait dans la rue après avoir reçu ses 1000 F (cf. chap. la position du Blanc), ou bien du fils de notre accompagnateur qui me demandait une chemise, certains penseraient : « Quel manque de dignité ! ». Son père disait d’ailleurs que ce n’était pas correct ; mais ce disant, finalement il critiquait le moyen plutôt que la fin.

 

Maintenant, soyons justes : nous dépensons parfois en un jour ce qu’ils gagnent en un mois ; que ce soit ou non devant eux, de toute façon ils le savent. Alors dans ces conditions, il est naturel pour eux de demander parfois ouvertement. Dans leur esprit ce n’est pas un manque de dignité ; c’est nous qui dans notre culture avons perdu la simplicité d’âme qui dicte de demander lorsqu’on a besoin ; ce qui a encouragé le vol organisé. Et on peut se fendre de 1000 Fcfa pour améliorer leur ordinaire, lorsqu’on vient de dépenser 100 000 F à des choses assez superflues.

 

Enfin, je suis sûr d’une chose : qui sait demander, sait donner ; et réciproquement. Inversement : qui ne sait pas demander ne sait pas donner, et réciproquement.

Donc, face à cette soi-disant mendicité, soyons simples. Mon prochain demande ; si je peux, je donne. Ainsi l’un et l’autre sont contents et s’entendent. Ainsi se développe la paix.

Ne soyons pas comme ce Noir qui, trônant dans sa morgue du haut de sa grosse voiture surélevée, rejetait d’un signe de la main et d’une moue dédaigneuses la demande d’un jeune mendiant infirme à qui nous venions de donner la pièce : double erreur de sa part ; la première, c’est qu’il perd son âme ; la seconde, c’est qu’il prend le risque que les Congolais riches soient moins bien vus que les Blancs (puisque nous venions de donner et pas lui). Parmi les Blancs, beaucoup s’abritent, assez lâchement il faut le dire, derrière leur accompagnateur ou « garde du corps » pour faire écran aux quémandeurs. Mais surtout, parmi les Noirs , beaucoup affichent avec ostentation leur richesse (et leur embonpoint ou obésité), et tout en même temps refusent toute aumône en prenant bien soin de toiser le demandeur en marquant leur mépris ; voilà pourquoi il ne peut pas y avoir la vraie paix.

 

Nous croisions un soir le maire de Makélékélé ; circulant dans sa voiture surélevée, il venait dîner au restaurant de quartier d’où nous sortions. Il nous salue non sans nous toiser, et se fend, peut-être en notre « honneur » si je puis dire, d’une phrase de circonstance ; elle signifiait à peu près : au moins maintenant il y a la paix, grâce à laquelle vous pouvez voyager ici. Après réflexion, je réponds : Cette paix n’est qu’illusion ; non, il ne peut pas y avoir la paix, lorsque le peuple manque d’eau et meurt de la saleté, au vu et su réciproques de ceux qui se vautrent dans le luxe ; ce n’est pas de la paix, en ce moment, c’est de la léthargie . A ce propos, justement, il y avait le 2e tour des élections législatives pendant notre séjour[1]. Elections pipées dès le départ, dans la mesure où, aux dires de nos hôtes, et malgré le multipartisme officiel, tous les (nombreux) candidats ont partie liée avec le régime en place. Les résultats ne font état que des suffrages exprimés. Mais par exemple dans le quartier où l’un de nos hôtes se trouvait assister au dépouillement, il a été compté que 10% des inscrits avaient voté. En fait, on en est à un point où la léthargie pourrait se transformer en résistance passive … s’il apparaissait une sorte de Gandhi pour l’organiser.

 

retour au début de la page

 

Sur la « démocratie »

 

Il est de bon ton de gloser sur la difficulté, voire l’incapacité à mettre en place un régime républicain démocratique, dans beaucoup de pays d’Afrique, et au Congo en particulier. Alors, glosons aussi. Au Congo, en bientôt 50 ans d’indépendance, pas une présidence qui se soit passée normalement : coups d’états, assassinats, ou encore, guerres civiles où l’on se serait entre-massacré à la tronçonneuse si on en avait eu. La plupart des présidents sont des militaires. Les rivalités ou guerres civiles ont pour prétexte la disparité entre le nord et le sud : le sud prédominait sur le nord (par le pouvoir, et par la richesse) ; maintenant, avec Sassou, c’est le nord qui prédomine par le pouvoir, et s’efforce d’amoindrir le sud ; on dira donc : encore cette mentalité tribale !

L’un de nos hôtes (celui qui avait assisté à un dépouillement du vote qui s’est déroulé pendant notre séjour) disait qu’il aimerait bien être député ; alors il ferait plaisir à sa famille, aux proches, puis aux gens originaires du sud ; pour quand même citer à la fin l’ensemble de la population, certes, mais on aurait tendance à dire : incorrigible !

 

D’autre part, on remarquera une propension à édifier des monuments à la gloire de tel ou tel. Ainsi, outre de Gaulle (une statue) et Savorgnan de Brazza (un monument + un mausolée), le président Marien Ngouabi (assassiné après 9 ans de pouvoir) a droit à un monument de taille (il est considéré que le pays allait assez bien à l’époque). En RdC, le régime semble avoir mieux progressé dans la voie de la démocratie, après les élections libres où le père puis le fils Kabila ont été désignés ; et il semble (je dis bien : il semble) que ce pays tourne mieux maintenant que son voisin. Mais après l’assassinat du père Kabila, ils n’ont pas pu s’empêcher de construire un mausolée à sa gloire, sur l’instigation du fils. Culte de la personnalité. Comme si les Africains ne pouvaient pas s’empêcher de sacraliser leur chef ; même en démocratie il leur faut un roi. Cela ferait penser à la fable des grenouilles.

 

1 2

1. Statue à la gloire de Marien Ngouabi. A côté, il y a l’université qui porte son nom.

2. A Kinshasa, monument à la gloire de Désiré Kabila (statue, et mausolée derrière ; bakchich nécessaire pour photographier).

 

Comparons, maintenant. Après la paille, la poutre. Certes, en « occident », pas de guerre, ni de coup d’état ni d’assassinat politique depuis longtemps. Enfin ... « longtemps », c’est seulement 25 ans pour l’Espagne, le Portugal et la Grèce, 45 à 60 ans pour les pays colonisateurs, 60 ans pour l’ensemble de l’Europe avec ses guerres mondiales.

Quant à la barbarie : qui est le plus barbare ? Celui qui, abruti de misère, aveuglé par une haine au motif futile, massacre son prochain à coups de baïonnette ? Ou celui qui, au nom du sacro-saint Profit et retranché derrière le mur de sa supériorité matérielle, regarde froidement et de haut, souffrir et mourir son prochain à petit feu, par les effets de sa cupidité ? Je ne parle pas ici tant de Sassou et autres pantins ou hommes de paille. Je parle des hommes de pouvoir dans les grandes entreprises – trafiquantes de matière première, et autres pétrolières, et des Etats à leur solde - qui entretiennent et ont intérêt à entretenir ces peuples dans un état de dépendance, et à exacerber les rivalités « tribales » afin que ce peuple évite de penser à autre chose.

Or, qu’est-il de pire ? L’excès de colère, ou l’insensibilité totale ? A choisir, qu’est-ce que vous pardonneriez le plus facilement (ou le moins difficilement) ?

 

Comportements tribaux ? Corruption ? A ce point de vue, ils n’arrivent pas à la cheville de nos maires de Paris, maffias, organisations de pouvoir occultes ….

Par organisations occultes, j’entends par exemple la Trilatérale, le club de Beidelberg ... ; dans cette rubrique on serait tenté d’évoquer aussi la Franc-Maçonnerie. Il faut être exact : c’est l’objet propre des premières que d’asseoir leur pouvoir matériel et moral sur le monde, alors que l’objet propre de la deuxième est infiniment éloigné de tout pouvoir et de toute matérialité. Mais de fait, il arrive en Occident que celle-ci apparaisse comme un intermédiaire involontaire du pouvoir. En Afrique, sa position apparaît ambiguë depuis longtemps ; au Congo, le pouvoir en place affiche ostensiblement ses appartenances maçonniques (Sassou lui-même en serait – comme Bongo au Gabon) – avec comme résultat inéluctable que cet Ordre est très mal vu du peuple ; mais en même temps d’autres franc-maçons affirment clairement leur volonté de fraternité universelle, cf. un article de journal paru en juillet dernier. A propos de journaux, nous en avons lus quelques-uns, soi-disant pro- ou anti-gouvernementaux ; l’un comme l’autre contiennent dans un même numéro des articles également pro- et anti- gouvernementaux, au point que l’on ne sait plus qui est qui ; notre « cartésianisme » un peu rigide n’est pas habitués à une telle … souplesse ! Pour revenir à la Franc-Maçonnerie, elle est ambiguë en Afrique, mais somme toute, pas plus que chez nous, où l’on trouve aussi des affairistes de bas étage parmi des hommes de bonne volonté. Alors, là non plus, ne critiquons pas trop.

Pas de maffias, peut-être, car si l’Africain Noir cultive la corruption et autres vices comme le Blanc, il ne semble pas avoir cultivé la dissimulation ni l’hypocrisie autant que dans nos pays, loin s’en faut (excepté dans la classe dirigeante, en relation étroite avec l'Europe). De mémoire de membre d’Amnesty International, je n’ai pas souvenir que les armées ou polices aient souvent pratiqué leur exactions de manière sournoise ou occulte comme dans les autres continents.

 

Culte de la personnalité ? Désir de sacraliser l’homme de pouvoir ? Mais sur toute la terre, il en a été et en est de même ! Les Israéliens ne pouvaient se satisfaire des Juges ; il leur fallait des Rois. La théorie politique de l’Empire du Milieu repose sur l’équilibre entre le peuple, yin par nature, et le Roi, yang par fonction. Notre star-system généralisé est un aspect bien dégénéré de ce culte. Largement suscitée et entretenue par les médias, la vénération aveugle de beaucoup de gens envers certains de nos hommes politiques tient de l’idolâtrie, et en premier lieu envers l’actuel président de la République ! Au moins, Ngouabi ou Kabila, même si ce ne furent certainement pas des petits saints, semblent avoir réellement apporté quelque chose au pays, et semblent réellement appréciés de la population (je retranscris ici l'opinion des Congolais que nous avons rencontré - y compris de RDC).

Sans oublier qu’il y a sans doute là une faculté de base de la nature humaine : celle d’admirer[2]. Tout homme a besoin de modèle(s) ; et même plus, un homme qui n’aurait pas de modèle, qui n’admirerait rien, serait bien inquiétant !

Il faut bien avouer que nous sommes bien mal placés pour donner des leçons de démocratie, aussi mal que pour les leçons de morale. Nos élections présidentielles ne sont pas autre chose que de grands shows, et c'est le plus médiatique ET médiatisé qui passe. 

Ce n'est pas pour rien qu'aux EU, d'anciens acteurs se retrouvent gouverneurs ou présidents. 

Les résultats de nos dernières présidentielles sont remarquablement symptomatiques de cet aveuglement; en effet on considère usuellement que dans une démocratie, l'élection de l'assemblée des représentants (députés, sénateurs) est plus importante que celle du président; les deux votes sont importants, mais à choisir, le premier prime; or cette fois, il y eu 85% de votants à la présidentielle, contre 61% seulement au 1er tour des législatives (le site http://www.roi-president.com/ ne donne pas à ce jour le résultat du 2e tour) : le pourcentage de votants à la présidentielle est exceptionnellement élevé, et aux législatives exceptionnellement bas. Alors, certes on peut parler de culte de la personnalité et de comportements tribaux chez les autres; mais sans oublier que nous faisons exactement pareil sous d'autres formes. 

Maintenant peut-être que le principe même de la démocratie est une vaste illusion, mais ceci est un autre problème. Ici, je me contenterai de clore ce chapitre en rappelant que la démocratie implique la vertu, pour tous les citoyens, idée déjà énoncée par Montesquieu et que je partage. Pas de vertu, pas de démocratie; que ce soit en Europe ou en Afrique ou n'importe où. Et nous avons vu qu'il n'y a effectivement pas plus de vertu en Europe qu'en Afrique.

 

retour au début de la page

 

Sur l’état général de la population.

 

J’ai parlé d’hébétude, d'abrutissement, de léthargie. Mais avec saleté omniprésente, bruit permanent, routes, logements et institutions publiques délabrés, eau (non potable) et électricité rares et aléatoires, maladies et diarrhées endémiques : comment pourrait-il en être autrement ? Au bruit s’ajoute la musique omniprésente surtout la nuit et le week-end. Cet abrutissement est soigneusement et scrupuleusement entretenu par la bière qui coule à flots (cf. supra). En même temps, la raison s’affaiblit, et la léthargie peut fort bien déboucher un jour à nouveau sur de la violence aveugle, comme cela a été le cas dans le passé récent ainsi que dans d’autres pays africains : car il faut le répéter, le Congo n’est pas un cas isolé. Toutefois, sa particularité est un hiatus entre cette apparente léthargie, et une conscience assez claire de leur situation (un signe de ce hiatus a été observé ci-dessus, dans la différence entre un très faible PIB et une éducation plutôt relativement avancée). Le peuple congolais ne s’est pas relevé depuis la dernière guerre civile. On dirait qu’il a baissé les bras. Et le gouvernement actuel, entretenu par les Occidentaux, ne fait rien pour améliorer les choses : beaucoup de paroles et d’esbroufe, mais pas d’actes.

 

Après cette dernière paille, la dernière poutre. Pour ce qui est de s'embrumer la tête de radio ou de télé à longueur de journée, nous ne sommes pas en reste, d’autant plus que nous n’avons pas de coupure de courant, et nous avons les baladeurs en plus. Et avec l’excès de consommation et de confort dans lequel la plupart d’entre nous vivons et nous vautrons, n’y a-t-il pas là une source d’abrutissement autrement plus grave pour l’âme, que l’abrutissement par la misère ? 

 

La misère n’engendre pas spécialement la solidarité, ni d’ailleurs son contraire ; elle peut autant susciter des comportements de grande vertu que des comportements de brute. De plus, elle n’est pas ici telle, qu’elle empêche la vie familiale et sociale, qu’elle empêche le partage de quelques joies simples, qu’elle empêche la réflexion. 

De son côté, l’excès de confort débouche sur la morosité, l’abêtissement, l’amorphie, qui ne font que s’ajouter à l’égoïsme et l’insensibilité ; il faut une âme particulièrement solide dès le départ, pour être capable de vivre dans le luxe sans rien perdre de sa vertu propre.

 

Nos jeunes (et moins jeunes) sont perdus sans leur confort. Ils croient que celui-ci leur est dû. Ils ont bien du mal, souvent, à se débrouiller dans la vie ; j’en trouve beaucoup de plus en plus dépourvus d’idées. Quant aux petits jeunes qui nous ont accompagnés aux gorges de Diosso et ailleurs, ils auront vite appris à se débrouiller ; en rencontrant tous ces visiteurs étrangers, ils auront assez vite leur opinion sur l’humanité.

 

Et, en regardant ces enfants avec leurs jouets de fortune, je leur trouve plus d’intelligence et de fierté (contentement de nous les montrer) dans le maintien, que dans celui de nos chères têtes blondes le regard hagard devant leur « play-station ». Allons ! Il y a de l’espoir – pourvu qu’on veuille bien l’entretenir concrètement.

 

1 2

1. Un gamin et son jouet (boites de conserves chinoises).

2. Gamins et leurs jouets, fabriqués pendant les vacances scolaires.

 

retour au début de la page

 

 

Conclusion

 

 

Le Congo-Brazzaville n’a pas gardé un trop mauvais souvenir de la colonisation. Celle-ci avait été le résultat d’une négociation, non pas d’une conquête. Tout en tirant un petit bénéfice matériel de la modernisation, ce pays avait pu garder l’essentiel de sa culture. Pendant quelques années après l'indépendance, on a pu penser qu'il allait s'en sortir (cf. variation de l'espérance de vie, déjà citée par ailleurs).

Maintenant, le peuple  congolais a perdu ce petit bénéfice matériel; mais il a aussi perdu sa culture, ou peu s’en faut, il est en train de perdre son âme. Il vit beaucoup plus mal qu’avant les colons. Et les puissants de ce monde y sont pour quelque chose. Et dans d'autres pays d'Afrique et d'ailleurs, c'est parfois pire.

 

En attendant, des Congolais, des Africains, sont venus en France avec de l’espoir pour eux et leur famille. Des pauvres. Car pour les riches, pas de problème. Des pauvres, qui pensent qu’être pauvre en France est préférable à être pauvre en Afrique.

 

Nous savons comment c’est, là-bas. C’est là qu’on veut les renvoyer ? Irions-nous y vivre ? A qui de notre entourage souhaiterions-nous qu’il vive ainsi toute sa vie ? Quelqu’un que nous haïssons bien fort, à coup sûr ! Ces pauvres sont-ils donc si haïssables ? Poursuivons-nous ces gens d’une haine telle que nous voulons qu’ils vivent dans cette misère ?

Renvoyer les Africains pauvres dans leur pays est un assassinat : je rappelle que leur espérance de vie peut être ici de 80 ans, là-bas de 50 ans (40 dans d’autres pays voisins). Devant cette situation, un vrai homme simplement humain, et en particulier un vrai Chrétien, n’a qu’une réponse : « Demandez, et l’on vous donnera. Frappez, et l’on vous ouvrira. »

 

Ceux qui sont chez nous, nous ne pouvons donc décemment que les garder. Mais nous ne pouvons pas accueillir l’Afrique entière dans nos petits pays. Alors la seule solution humaine et rationnelle, c’est de contribuer rapidement à ce qu’ils préfèrent rester dans leur pays. Car ce n’est jamais de gaieté de cœur qu’ils prennent le grand risque de venir en Europe. Tout le monde préfère rester chez soi, même sans confort, pourvu que les quatre besoins matériels élémentaires soient satisfaits, avec le respect de la dignité humaine en plus.

Cette contribution nécessiterait un exposé soigneux, qui n'est pas l'objet de la présente rubrique. On peut tout de même en résumer les principales articulations. 

En fait il n’y a rien à faire. Rien d’autre qu’à balayer les rues, puis les laisser seulement vivre en paix (sans exclure bien sûr des aides à titre exclusivement gracieux). Cela implique que tous les colonisateurs économiques renoncent à toute colonisation; renoncent par conséquent au culte des faux dieux modernes, Taux de Croissance et Profit. 

Cet objectif peut être atteint si les populations dont la vie est relativement aisée (nous-mêmes, par exemple) renoncent d'elles-mêmes à la sur-consommation. Ce qui ne serait pas un sacrifice, bien au contraire : ces populations elles-mêmes, qui étouffent sous le « consumérisme » et la « pensée unique », ne s'en porteraient que mieux.

 

retour au début de la page



[1] Une curiosité : les jours d’élection, c’est journée morte : interdiction totale de faire un quelconque commerce et de circuler en voiture (sauf pour quelques « autorisés »). Dans le but officiel d’empêcher la fraude…

[2] Toutefois, il n’y a pas que de l’admiration dans l’adulation des « stars », voire, au contraire. Mais là encore, c’est un autre sujet.