TRANSPORTS

 

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Le plus souple, et bien sûr le plus cher, est le taxi (environ 700 F la course courte, 1500 F la longue). Le plus souple, car il y en a partout et à toute heure – comme véhicules, il n’y a pratiquement que des taxis à Brazzaville, qui suffisent à créer des embouteillages à certains moments. Pour les courses courtes, on peut utiliser les « autobus » (minibus d’une quinzaine de places, avec chacun 1 chauffeur et 1 receveur-annonceur, surnommés « foula-foula » - de l'anglais full?) : assez nombreux ; mais il faut être un peu initié, car les lignes ne sont pas évidentes, et lorsque le receveur fait les annonces, une oreille non locale ne comprend pas grand-chose ; 100 F le parcours (150 F à Pointe Noire). On peut aussi prendre les taxis « cent-cent » qui parcourent les rues les plus longues et se font reconnaître des taxis ordinaires en klaxonnant en permanence : on entre et on sort où on veut, à condition que ce soit dans la même rue où à proximité immédiate ; coût 100 F par personne comme son nom l’indique ; ils prennent jusqu’à 6 personnes (en plus du "taxi-man"). Cent-cent et foula-foula circulent seulement dans l’arrondissement ; pour en sortir il faut prendre des « correspondances », de sorte que lorsqu’on est plusieurs, le taxi classique n’est finalement pas moins avantageux.

Les taxis sont tous exactement du même modèle, de marque Toyota, à Pointe-Noire comme à Brazzaville ; et tous peints de la même manière : bandes blanches, et vert à Brazzaville, bleu à Pointe-Noire. Vu l’état des rues, la durée de vie des amortisseurs est en moyenne de 2 mois.

N.B. pour les Européens (et les Blancs en particulier) : il est absolument exclus d’avoir la prétention de conduire soi-même, ni en ville ni à la campagne. Même les autochtones un peu fortunés s’y refusent : s’ils possèdent une voiture, c’est qu’ils ont aussi les moyens d’embaucher un chauffeur avec.

 

A Brazzaville, sauf au centre-ville, les rues sont rarement goudronnées, et celles qui le sont, (je veux dire : qui l’ont été … autrefois) sont truffées de ce qu’il faut bien appeler des nids-d’autruche plutôt que des nids-de-poule. En dehors de la ville, quelques rares routes sont goudronnées, le reste est de la piste difficilement praticable : en saison humide à cause des inondations locales, en saison sèche à cause du sable (essayez de rouler sur une plage de sable bien sec ou de grimper en voiture sur une dune…) ; et sur les parties goudronnées, les voitures roulent usuellement à leur maximum possible ; et en l’absence totale de bas-côté, les piétons (nombreux : quel paysan pourrait se payer un véhicule ?) marchent sur la route ; personne ne ralentit à l’arrivée dans un village. Inutile de dire qu’il y a souvent des accidents ; et lorsqu’un Blanc y est impliqué, sa position est plus qu’inconfortable (s’il a causé une mort, lui peut très bien être la deuxième…).

 

 

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1. Rue Batéké, une rue parmi tant d’autres ; celle-ci fut goudronnée, mais se trouve complètement défoncée, et les autos doivent faire attention à chaque mètre. L’enceinte à gauche est celle de la paroisse et de l’école Saint-Pierre Claver (voir plan).

2.  Sur la route du Nord, retour de la Lefini ; 6 h du soir, la nuit tombe. Un taxi transporte manioc, sacs de charbon de bois, et autres : beaucoup de gens vont se fournir à la campagne, parce que les produits y sont bien moins chers qu’en ville ; ils louent un taxi pour cela.

 

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